Vouloir, c'est pouvoir !
La population de l'Union Européenne, même sans la Grande Bretagne est plus importante que celle de la Russie, plus importante que celle des U.S.A et se situe derrière l'Inde et la Chine.
Le P.I.B. de l'U.E. représente 21,7% du PIB mondial, juste derrière les U.S.A. (24,3 %) mais devant la Chine (15%)
L'Europe (y compris la France) n'a pas à rougir quant à la qualité de ses universités, de ses laboratoires, de ses ingénieurs, de ses chercheurs.
Pourtant,il n'est pas de journée, de support médiatique ou de débats qui ne situent l'Europe à la traîne derrière la Chine et les U.S.A. dans les domaines scientifiques, technologiques, industriels etc.
Et chacun de se morfondre, de se plaindre, de se flageller, sans pour autant agir efficacement pour redresser la barre !
Car, OUI, il est tout à fait possible à l'Europe de prendre la place qui devrait être la sienne: la première !
D'ailleurs, elle l'a déjà prouvé avec AIRBUS qui est devenu le premier avionneur mondial en passant devant le "monstre" Boeing !
Tout simplement parce que l'Europe a su gommer ses divergences et unir ses compétences pour un projet commun dont chacun tire aujourd'hui les bénéfices!
Plus d'un avion commercial sur 2 dans le monde est aujourd'hui un AIRBUS !
Malheureusement, c'est le seul exemple véritablement réussi !
Nous y aurions aurions volontiers ajouté l'Europe de l'espace, mais la guerre des clans est d'une telle intensité que nous avons réussi à nous faire devancer par des sociétés privées alors qu'Ariane avait d'excellents atouts.
Pour le reste, c'est un zéro pointé ! Et, au lieu de travailler sur ce qui nous rapproche les uns des autres, chacun des pays oeuvre pour tirer la couverture à lui, en regardant le bout de ses chaussures, sans s'apercevoir que le chemin suivi conduit au précipice!
Dans la plupart des situations, l'Europe se comporte comme 27 états ayant des intérêts divergents et non pas comme une véritable entité.
Les millénaires de conflits ont laissé entre nous des cicatrices toujours vives, des haines, des rancunes conscientes et inconscientes que nous ne parvenons pas à guérir.
Notre gouvernement fulmine - à juste titre - contre l'attitude de l'Algérie à notre égard, alors que le conflit s'est achevé en 1962, il y a 60 ans seulement, alors que les coups bas ne cessent entre la France, la Grande Bretagne, l'Allemagne etc... pourtant les conflits qui nous ont opposés sont terminés depuis beaucoup plus longtemps !
Non, l'Europe en sa forme actuelle n'est pas une puissance "respectable" alors qu'elle devrait être en mesure de dicter sa loi ou, à tout le moins discuter d'égal à égal avec les Etats Unis, si elle s'en donnait les moyens.
Il est rare que les réunions des 27 s'achèvent sur une déclaration commune opérationnelle.
Ce qui est "pain béni" pour nos adversaires qui jouent sur le velours en profitant des rivalités et des distorsions diplomatiques entre les composantes de l'Europe.
Avons-nous déjà vu Poutine et ses collaborateurs étaler leurs divergences en salle de presse ?
Avons-nous déjà vu Trump et ses collaborateurs étaler leurs divergences en salle de presse ?
Avons-nous déjà vu Xi Ping et ses collaborateurs étaler leurs divergences en salle de presse ?
Jamais ! Seuls les Européens étalent leurs divisions au grand jour ! Ridicule et irresponsable !
Dans tous les domaines, l'Europe ne devrait viser qu'à une seule chose: parler et agir d'une seule manière à l'égard des autres pays. C'est la seule voie pour qu'elle soit respectée et écoutée.
Au lieu de celà, c'est une cour de récréation où chacun y va de son couplet et de ses états d'âme !
En étalant ses ses divisions au grand jour, l'Europe en fait profiter ses adversaires et faux amis au nombre desquels les Etats Unis. auraient dû toujours figurer en bonne place.
Lire l'article "L'Europe de la Défense"
L'heure n'est plus aux atermoiements et aux réunions spectaculaires relevant davantage du spectacle que de la créativité et de la responsabilité inhérente aux fonctions des participants.
Désormais, l'Europe est face à son Everest diplomatique, économique, stratégique.
Mais elle n'est pas démunie face aux défis !
Elle a tous les moyens de gagner la guerre qui s'impose à elle, son plus grand ennemi, ce n'est ni la Chine, ni la Russie, ni Trump, c'est son hétérogénéité et l'égoïsme de la plus grande partie de ses dirigeants !
Il lui faut, quel qu'un soit le prix à payer par tel ou tel pays, prendre les décisions qui s'imposent, même si certaines seront très difficiles à prendre, que ce soit en termes de pertes d'autonomie de décision, de perte de pouvoir d'achat, de baisse du niveau de vie, d'abandon temporaire de mesures écologiques, de diminution de participatioà l'aide humanitaire à travers le monde.
L''Europe doit maintenant faire elle aussi sienne la devise Trumpienne: l'Europe d'abord ! mais elle doit le faire avec plus d'intelligence afin de devenir un aimant vers lequel les nations seront attirées et pas un repoussoir.
C'est une tâche très difficile, mais nous devons la réussir, faute de quoi l'Europe disparaîtra en tant que telle et deviendra une mosaïque de petits pays sans importance.