L'ENSEIGNEMENT A TIRER DU SOI-DISANT ECHEC
La dissolution décidée brutalement par le Président de la République a été décriée et considérée comme un échec.
En fait cette dissolution n'a fait que mettre en exergue le défaut de notre constitution et de notre système électoral qui, a montré depuis quelques années, ses limites jusqu'à l'ubuesque !
Le système électoral en vigueur ne permet de dégager une majorité propre à faire voter les lois et à dégager une colonne vertébrale solide de la politique francaise, tant à l'intérieur qu'à l'international que, s'il y a réellement une majorité d'élus répondant à plusieurs critères:
- Volonté de défendre son pays avant son parti et ses ambitions personnelles,
- Capacité à dialoguer et à accepter des compromis avec d'autres élus de partis différents.
- Abandonner les discours de "lignes rouges" déclamées à tout va dans les médias et les réseaux sociaux.
- Cultiver la confidentialité des discussions jusqu'à ce que les accords soient finalisés.
Je gage que les résultats des élections anticipées, si elles ont lieu ne rendront pas davantage que les précédentes un verdict clair permettant de gouverner dans l'apaisement vers une amélioration de la situation tant intérieur qu'extérieure.
Le système électoral actuel montre ses limites en ce sens que la multiplicité des leaders autoproclamés créent des partis aux idéologies voisines mais hostiles et par voie de conséquence l'obligation de créer des "blocs" pour être en mesure de sièger à l'assemblée nationale.
A ce titre, nous entendons sur toutes les ondes dire que l'assemblée nationale est actuellement constituée de 3 blocs.
A partir de là, il est "logique" d'affirmer que le Président de la république n'a pas suivi le résultat des élections législatives en ne nomamnt pas un Premier minsitre issu de la gauche". Mais la gauche, en l'état actuel , c'est quoi ? Un puzzle de LFI, écologistes, Socialistes, que saiss-je encore qui ont de profondes divergences sur de nombreux sujets. Sur certains points, les socialistes sont plus proches du bloc macroniste que de LFI !
Le président a donc choisi de nommer un premier ministre issu du parti le plus "uni".
L'irresponsabilité des partis a entrainé progressivement la paralysie de notre système législatif. En s'opposant systématiquement à toute avancée par tous le smoyens possibles.
Il est très facile, trop facile de rejter toutes les fautes et les responsabilités sur le Président de la république actuel.
En réalité, la situation actuelle est le résultat de plus de 40 ans d'erreurs et de laxisme de ses prédécesseurs, de de Gaulle à Hollande.
La Constitution crée sous la présidence De Gaulle portait en elle les germes de son déclin.
Construite dans une situation où un leader charismatique dirigeait le pays, personne et surtout pas lui, n'a pensé que cette situation pourrait changer.
A ce jour,n aucun leader n'émerge réellement, tous bénéficientcertes, d'un certain charisme auprès d'une partie de la population, mais aucun n'a la stature d'un homme d'état capable d'entraîner le peuple tout entier vers un but fédérateur et bénéfique pour la France et les Français.
La constitution n'oppose aucun garde fou à la prolifération des pseudo-projets, à la multiplication des leaders autoproclamés, aux egos aussi surdimensionnés que ridicules.
Et les gaulllistes sont fiers de se présenter comme tels alors que par deux fois, lors de graves problèmes il a fui le pays !
La constitution n'empêche pas la cacophonie et créé l'immobilisme et le blocage du pays.
E.Macron en éprouve les effets en ce moment même.
Cet article est consacré exclusivement à l'assemblée nationale, le problème de l'élection présidentielle fera l'objet d'un autre article.
La dissolution de 2024 a mis en exergue la déliquescence du pouvoir législatif et l'incompténce d'un grand nombre d'élus plus à même de faire des déclarations tonitruantes et de cultiver leur image dans les médias et les réseaux sociaux qu'à travailler de manière constructive à l'avenir de la France.
Qu'ils soient de gauche, du centre, de droite, les députés sont les représentanst du peuple. A ce titre ils devraient travailler ensemble et proposer d'avanceR en respectant toutes les tendances.
Au lieu de cela, chacun prétend avoir la majorité (ce qui n'est d'ailleurs pas le cas) et, à ce titre, imposer ses vues à tous et même exclure les autres partis de tout pouvoir de légiferer et/ou de diriger quoi que ce soit.
Nos élus n'ont aucun sens du dialogue et du consensus. Une attitude digne d'un enfant de 5 ans auquel on retire son jouet !
Avec une telle attitude, comment imaginer qu'ils puissent mener une politique exterieure cohérente ? Incapables de discuter dans l'hémicycle, ils seraient à même de mener des négociations au niveau international ? Ubuesque !
Ceci, indépendamment du fait qu'au sein de chaque "bloc", les divergences sont pléthoriques !
Partant du constat que l'origine des problèmes à l'assemblée nationale tient au trop grand nombre de sensibilités, il parait indispensabel de resserrer l'assemblée législative .
Pour ce faire, deux directions:
- Diminuer le nombre députés
- Réduire le nombre de partis ou groupuscules représentés.
Réduire le nombre de députés:
La France est un des pays qui a le plus de députés par rapport à la population.
Ne serait-il pas judicieux d'envisager une réforme des circonscriptions pour réduire le nombre de députés de 20 à 25 % ?
Ce qui est possible dans d'autres démocraties devrait être possible en France, encore que, encore une fois, chacun va s'accrocher à son siège jusqu'à en user ses ongles ...
Mais je pense que tôt ou tard, cette mesure s'imposera.
Réduire le nombre de partis ou groupuscules représentés.
Tout un chacun, dès lors qu'il a pu réunir quelques "amis", décide créer son propre parti.... Pourquoi pas après tout, mais au final il ne fait qu'ajouter à la confusion.
Cela dit, lorsque l'on a des idées, surtout si elles sont constructives, il est bien d'essayer de les faire partager et proliférer. A condition toutefois qu'elles répondent aux besoins et aux aspirations du plus grand nombre.
La situation actuelle démontre s'il en était encore besoin que les idées foisonnent en tous sens, mais sans réunir une quelconque majorité de quelque côté que l'on se place.
Une solution est peut-être possible qui éviterait les alliances faites de bric et de broc, les majorités de façade, la fin des egos surdimensionnés.
Elections législatives à un seul tour. Seuls les 3 partis ayant obtenu le plus de voix seraient représentés à l'Assemblée Nationale. On parle bien de partis et pas d'alliances de partis qui n'ont d'alliance que le nom et sont davabntage une communauté d'intérêt pour obtenir des sièges que des projets viables en commun.
Le parti ayant obtenu le plus de voix aurait la moitié des sièges plus un. Le second 33 % des sièges et le troisièmne 17 %. Les députés retenus seraient bien évidemment seux qui ont obtenu le plus de voix dans leurs circonscriptions Respectives.
A partir de là, chacun serait obligé de se postionner et de s'expliquer franchement et sans faux-semblant avant les élections, Sans alliance aucune.
A cela certains répondront que ce sont les partis les plus riches qui l'emporteraient systématiquement.
Pas sûr ! La loi peut limiter les financements et les idées constructives et fédératrices finissent toujours par l'emporter!