Le premier tour des législatives a confirmé les sondages et créé trois blocs: l'extrême droite, la gauche et l'extrême gauche et le groupe central représentant le Président de la République Emmanuel MACRON.
Dans les medias, c'est désormais une course folle vers l'audimat en multipliant émissions, interviews, commentaires, bouleversement des programmes, scan des réseaux sociaux pour créer le buzz, la rumeur, "l'évènement"..... qui, in fine n'est en général qu'un pétard mouillé !
D'une chaîne à l'autre, c'est la course aux commentaires, à le recherche de l'interlocuteur qui va se distinguer, émerger, lâcher qui un mot, qui une petite phrase que l'on pourra - souvent sorti de son contexte - analyser, décortiquer, extrapoler à l'infini pour aboutir après maintes discussions plus ou moins animées, aux mêmes conclusions toutes aussi navrantes et banales les unes que les autres.
Quoiqu'il en soit, les questions et les réponses sont toujours approximativement les mêmes et n'apportent rien au débat et encore moins à la connaissance que l'on peut avoir des programmes de chacun, de leur cohérence et de leur faisabilité, tant vis à vis des lois en vigueur que de la constitution et des attentes du peuple.
Les interviewers, aussi pugnaces soient-ils se gardent bien de poser des questions de fond sur les programmes de leurs interlocuteurs ou de les mettre en contradiction avec leurs professions de foi.
La plupart du temps, les questions sont superficielles et épidermiques.
Pour en donner quelques exemples,
Je ne crois pas voir entendu un journaliste interroger Monsieur CIOTTI sur ses tentatives - avèrées - de participer au gouvernement actuel.
Je ne crois pas avoir entendu un journaliste interroger Monsieur BARDELLA sur ses origines algériennes,
Je ne crois pas avoir entendu un journaliste interroger Monsieur BARDELLA sur l'impossibilité légale qu'il y a à baisser la TVA sur les carburants, cette mesure étant interdite au regard des accords de Bruxelles.
Je ne crois pas avoir entendu un journaliste interroger Messieurs BARDELLA, MELENCHON, GLUCKSMANN ou Madame TONDELIER sur les analyses d'économistes de renom français et étrangers sur les conséquences de leurs programmes économiques totalement hors sol.
Je ne crois pas avoir entendu un journaliste interroger les têtes de liste de l'opposition sur leur attitude lors de la pandémie du Covid. Covid à l'origine de près de la moitié de la dette actuelle. Chacun y trouvait son compte à l'époque. Le reste étant dû à la crise générée par la guerre en Ukraine.
Dans tous les cas de figure, le but de ces pseudo interview n'est que très rarement de mieux faire connaître les programmes et leur réalisme que de valoriser l'interviewer par des questions choc mais très superficielles.
De ce fait, à force d'entendre toujours les mêmes questions posées de façon différentes, avec, toujours les mêmes réponses, l'intérêt que l'on pouvait porter aux débats et commentaires s'est rapidement atténué et traansformé en un total désintérêt, je dirai même à une envie de vomir tant tout cela devient indigeste.
Je ne regarde plus les émissions politiques de quelque chaîne que ce soit tant les écouter est une perte de temps entre les hypothèses - toujours les mêmes - ressassées à longueur de journée et les interviews "copié-collé"...
Le paysage audio visuel est devenu un marigot fangeux où l'argent public (pour ce qui est des chaînes du groupe france info) est gaspillé à payer des journalistes à cultiver leur ego et pour les autres à rechercher l'audimat pour mieux facturer les secondes de publicité avec des émissions bien "ficelées", mais sans intérêt, les téléspectateurs n'étant, la plupart du temps attirés que par le clash possible, le fond des choses étant d'une manière générale totalement incompris. Une preuve parmi tant d'autres: après un débat, complètement raté - de l'avis de tous - contre Gabriel ATTAL, Jordan BARDELLA a amélioré son score !