A l'heure des compromis (voire compromissions parfois) entre les têtes d'affiche des différents partis, groupements, associations, agregats etc, chacun y va de son remède miracle pour "redresser" la France.
Redresser la France ! Voilà une expression qui devrait avoir du sens mais qui, dans les faits est d'un vide abyssal !
En effet, derrière ce vocable fourre-tout, on trouve tout et n'importe quoi.
Dans la réalité, on peut regrouper les problématiques auxquelles les français ont à faire face en deux groupes: sociétaux et économiques.
- Economiques: amélioration du pouvoir d'achat des ménages, amélioration de la productivité des entreprises, développement économique à l'international, investissements étrangers en france, diminution du chômage, protection sociale etc.
- Sociétaux : Immigration, fracture sociale, religion, insécurité, écologie.
Les deux objectifs à atteindre sont profondément liés et très souvent antagonistes.
Le but premier d'un dirigeant politique devrait être de trouver la voie qui permet de réduire au maximum ses antagonismes sans nuire au développement et à l'amélioration du bien-être des français, sans aucun à priori et sans dogmatisme.
MMalheureusement, la période actuelle, initiée par E. Macron pour contraindre les partis à révéler clairement leurs projets de société, met en lumière, s'il le fallait encore, le manque de réalisme des partis d'opposition, quels qu'ils soient. Durant les législatures précédentes, leur unique objectif semblait être de s'opposer aux initiatives du parti majoritaire.
Aujourd'hui, il est évident qu'ils n'avaient aucun projet alternatif au programme présidentiel.
Une opposition responsable devrait rejeter un projet seulement si elle en considère un autre comme supérieur.
Il semble que les quatre partis de gauche ont, dans l'urgence, concocté un programme gouvernemental hétéroclite, sans toutefois s'accorder sur une personne capable de le réaliser.
La droite, ou ce qu'il en reste après de multiples luttes d'ego, représentée aujourd'hui par L. Wauquiez, reconnaît la nécessité d'élaborer un programme.
Cela révèle implicitement que leur travail parlementaire consistait principalement à refuser sans jamais proposer de solutions cohérentes, crédibles et réalisables...
Étonnant pour un parti qui se prétend "de gouvernement".
Quant à l'extrême droite, elle a regroupé ses anciennes propositions sans toujours vérifier leur cohérence ni leur adéquation avec la géopolitique actuelle, le tout saupoudré d'un antisémitisme masqué sous une épaisse couche de crème chantilly.
En fait, seul le parti au pouvoir est à même de proposer un projet cohérent et crédible, même s'il n'est pas parfait et donc, mérite d'être revisité.
Cela dit, mieux vaut tard que jamais et si la droite se met enfin au travail, on peut croire à la mise au point d'un véritable programme de gouvernement.
Sauf que, encore une fois, à droite comme dans la quasi totalités des partis, le dénominateur commun qui dicte les programmes est composé de deux piliers incontournables: gestion des egos et dogmatisme.